Qui suis-je ? Et comment MyoAlert a vu le jour ?
J’ai travaillé 20 ans au service de sociétés afin de rendre les smartphones plus rapides et plus fiables. C’était le chemin tout tracé suite à mon diplôme d’ingénieur. En-dehors du travail, j’ai participé à beaucoup de projets ludiques tels que la fabrication d’imprimante 3D, la maintenance d’escape game, la création de plusieurs démonstrateurs pour le musée du Sport à Nice, de la domotique, de la régulation d’énergie solaire ou encore la participation à des concours de robotique. Des projets ô combien amusants et stimulants.
Mon père m’avait expliqué le métier d’ingénieur en une phrase très simple :
« Le métier d’ingénieur c’est juste de résoudre des problèmes que personne n’a encore résolus. »
Cette phrase a pris tout son sens quand Jean-Claude et moi avons été mis en contact.
Une rencontre inoubliable
Jean-Claude, atteint de la maladie de Charcot, cherchait sur Facebook une solution pour adapter son système d’appel d’urgence à sa mobilité déclinante. Le dispositif qu’il utilisait jusqu’alors nécessitait d’appuyer sur un bouton, une action devenue de plus en plus difficile pour lui, ne lui restant qu’un seul doigt non paralysé qui perdait de la force jours après jours…
J’ai appris plus tard que Jean-Claude avait été diagnostiqué avec la maladie de Charcot, et que sa mobilité s’est trouvée de plus en plus réduite. Très actif, sportif, passionné de photographie et de voyages, Jean-Claude a vu sa vie radicalement transformée par cette maladie neurodégénérative. Sa mobilité s’est progressivement réduite, le laissant presque entièrement paralysé. Il a écrit un recueil qui m’a aussi donné à réfléchir sur la vie. Jean-Claude a 2 ans de plus que moi.
Le défi de l’autonomie
Son besoin principal était de pouvoir contacter son entourage sans effort physique et sans avoir à appuyer sur un bouton pour :
- Demander un changement de position lorsqu’il est inconfortable
- Signaler une démangeaison
- Requérir des soins spécifiques
- etc…
Bien qu’équipé d’un système de commande oculaire pour communiquer via ordinateur, Jean-Claude avait besoin d’un dispositif d’appel autonome, particulièrement la nuit lorsque l’ordinateur n’était pas à portée de vue.
Ce dispositif à concevoir allait également devoir s’adapter à la paralysie évolutive de Jean-Claude. Il pouvait encore par exemple bouger le cou, contracter le triceps d’un bras, hausser légèrement une épaule, bouger les muscles du visage, et bouger très faiblement un seul doigt, mais sans garantie dans le temps pour aucun de ces mouvements.
La quête d’une solution adaptée
Nous avons longuement échangé par messagerie instantanée, grâce à sa commande oculaire, pour trouver une alternative appropriée. L’enjeu était de concevoir un système d’appel :
- Indépendant de l’ordinateur
- Doté d’une batterie longue durée
- Utilisable sans effort physique
- Évolutive en fonction de sa paralysie grandissante
Cette recherche souligne l’importance cruciale des technologies d’assistance évolutives pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives, leur permettant de maintenir une certaine autonomie et qualité de vie malgré la progression de la maladie.
J'ai compris son réel besoin
Toujours en parallèle de mon travail salarié, Jean-Claude et moi échangeons pour trouver la solution à ce problème qui n’était pas encore résolu. Pourtant, l’humanité sait aller sur la lune, peut avoir Internet partout dans le monde par satellite, remplacer un cœur, mais n’a pas résolu le problème qu’une personne handicapée puisse appeler un aidant qui est juste dans la pièce d’à côté.
Alors j’ai conçu un premier prototype en 2019. Il y avait une contrainte forte : les mises à jour doivent se faire à distance parce que Jean-Claude habite à plus de 1000km de chez moi. Et elles doivent se faire avec seulement l’intervention de la personne handicapée. Jean-Claude n’allait pas demander à sa femme de brancher tel câble sur le PC, d’appuyer sur tel bouton à chaque fois que je voulais tester une nouvelle façon de détecter les mouvements.
Aussi, le MyoAlert devait pouvoir enregistrer les signaux du capteur, et me les envoyer afin que je puisse analyser les mesures réelles. Nous avons fait de nombreuses mesures en plaçant le capteur à différents endroits, afin de convenir aujourd’hui au plus grand nombre de situations. C’est de ces contraintes que le MyoAlert est aujourd’hui très simple d’utilisation, et permet une configuration sans précédent.
Et depuis quelques années le MyoAlert fonctionne sans aucune faille, 24h/24, 7j/7.
Jean-Claude connaissant bien mieux le milieu du handicap que moi, il m’a conseillé de nombreuses fois de mettre le produit sur le marché afin de pouvoir aider toutes les autres personnes qui sont dans la même situation que lui. Qui sont dans l’incapacité d’appeler un proche qui n’est pourtant qu’à quelques mètres. Car parmi tous les systèmes que Jean-Claude a testés, aucun n’a su répondre à ce besoin précis, de façon aussi fiable et simple.
Pendant longtemps, j’avais d’autres priorités, « pas le temps », « on verra plus tard ». Et suite à un changement de situation professionnelle, j’ai décidé de me consacrer à une valeur forte qui est de pouvoir aider à faire tourner ce monde un peu mieux. De pouvoir mettre de l’énergie et d’apporter des solutions à une minorité qui en a réellement besoin. De créer quelque chose dans une niche qui n’intéresse pas l’industrie, parce que le marché est trop petit.
Ma vision
Apporter une solution technologique sur la problématique du handicap. Le MyoAlert n’est pas protégé par des brevets. Cela irait à l’encontre de la vision. Si un industriel veut passer des mois et des mois d’efforts à proposer un produit identique, ce serait bien triste. Pourquoi ne pas investir la même énergie dans un autre produit qui répond à un problème encore non résolu ? Si le volume de vente sur une année ne permet pas de couvrir les frais de fonctionnement, je m’engage à mettre l’ensemble des documents techniques, des schémas électroniques, et du code source sous une licence open source, afin que n’importe qui puisse fabriquer cet appareil et en faire profiter quelqu’un qui en a besoin.
Mes valeurs
La qualité a toujours été présente dans mes choix. Avec parfois un peu d’excès et de perfectionniste. Pas question que le MyoAlert tombe en panne. J’aime apporter de la nouveauté, de l’innovation. J’aime explorer de nouveaux points de vue, faire les choses différemment, tester de nouvelles façons de faire.
« Personne ne leur a dit que c’était impossible, alors ils ont réussi »
est une de mes devises préférées.
Ma mission
Aujourd’hui, rendre le MyoAlert accessible aux personnes qui en ont besoin est ma priorité. Et cela signifie le rendre adaptable et configurable pour s’adapter au mieux à chaque situation personnelle.
Testez MyoAlert chez vous
En testant MyoAlert chez vous, vous pourrez évaluer par vous-même l’efficacité et la fiabilité de cet appareil conçu pour répondre aux besoins essentiels en toute simplicité.